Ngimbi Bakambana Luve est né à Kinshasa, RDC, en 1977 et a étudié à l'Académie des Beaux-Arts de Kinshasa. Il a également reçu une formation musicale au Conservatoire de Nanterre, en France.
Bakambana fait partie des premiers de sa génération à avoir exposé aux côtés des "maîtres" de l'art congolais, tels que Mavinga, le chef d'orchestre de l'Orchestre de la Ville de Kinshasa.
Dans son approche expressionniste de l'art, Bakambana utilise la couleur pour exprimer ce que les mots expriment dans la communication verbale. Il s'inspire du contexte social de son Congo natal pour exprimer ses pensées et sa compréhension du monde à travers la couleur.
Les peintures de Bakambana sont une forme de sociologie picturale de la culture SAPE, centrée sur les deux Congo, et évoquent le passé.
Dans le contexte difficile de la guerre et des épreuves, la Sapologie offre une fenêtre d'espoir et de joie, une réhabilitation de soi à travers les tissus et la mode qui sont portés pour être vus. C’est une sorte d’exorcisme social caractérisé par l’excentricité.
Bakambana prête une attention particulière à la ligne et à l’anamorphose des formes et défend l'art Kongo, qu'il considère comme un art spirituel, dont la particularité est de lier geste et intention dans l'œuvre. Il ne conçoit aucune frontière entre les diverses disciplines artistiques ; le corps est au centre de l'expression, et le médium dépend du tempérament. Selon Bakambana, l'art est "une manière de donner corps à une idée, indépendamment du médium. Dans l'art Kongo, c'est l'éthique dans l'esthétique. Le geste fait partie de la vie quotidienne de l'artiste, c'est un rituel, et le Nsoneki (artiste) dialogue avec le corps".