L’exposition à la Galerie Atiss Dakar présente une sélection d’artistes africains contemporains aux pratiques diverses et novatrices, explorant des thèmes d’identité, de mémoire et de transformation culturelle.

Parmi eux, Bili Bidjocka, originaire du Cameroun, invite à une réflexion sur le sens et la finalité de la création à travers des œuvres en forme de puzzle et des syllabaires énigmatiques. Son travail explore la notion de chute et la complexité des mots et des images, en nous incitant à revisiter nos certitudes.

Le sculpteur Emmanuel Tussore, quant à lui, crée des œuvres poétiques et introspectives à partir de rhizomes de salsepareille, tissant une métaphore de la transformation et de la résilience à travers des cocons protecteurs.

Serigne Mbaye Camara, avec ses personnages spirituels et ses grandes œuvres en acrylique, continue de questionner l’héritage et l’identité à travers une pratique artistique en constante évolution.

Damien Ajavon et Mallory Lowe Mpoka fusionnent des savoirs traditionnels africains et des influences diasporiques pour explorer l’hybridité culturelle, en particulier à travers des œuvres textiles et de teinture indigo qui incarnent un dialogue entre l’Afrique et l’Europe.

L’artiste congolais Ngimbi Bakambana Luve utilise la couleur comme moyen d’expression et de dialogue, abordant les réalités sociales de la RDC avec des compositions vibrantes et expressives.

Elolo Bosoka questionne la matérialité de l’art et la transformation des objets urbains quotidiens en art contemporain, avec des installations et sculptures qui remettent en cause l’histoire et la fonction de l’objet.

Moussa Traoré, à travers son exploration du bogolan et de la symbolique animale, crée des figures chimériques qui évoquent un monde onirique et introspectif, abordant l’identité humaine et ses dualités.

Ousmane Bâ, artiste sénégalais basé à Tokyo, fusionne des influences culturelles diverses, créant un nouveau langage visuel qui transcende les frontières grâce à l’utilisation de pigments minéraux japonais et du papier washi.

Enfin, Jean-François Boclé dénonce les rapports de pouvoir et de violence tout en abordant la question de l’histoire coloniale et des migrations à travers des œuvres puissantes et engagées. Cette exposition met en lumière la diversité des pratiques contemporaines africaines, offrant une réflexion profonde sur la culture, l’histoire et l’avenir.